jeudi 24 novembre 2011

Words

"Que quelqu'un m'apprenne à danser le tango.

Que quelqu'un m'enseigne le violoncelle.

Que quelqu'un me dise comment écrire.

Alors seulement je pourrai dire les arabesques, les petites jointures, tout ce qui existe entre les mots. Dessiner d'un pas la douleur en sourdine, apprivoiser le bruit de l'indicible, et coucher sur la feuille les vrais murmures du langage. Alors seulement j'arrêterai de tituber à la surface des choses, avec l'impression que rien de ce que je voudrais dire n'arrive à transparaître." [jeudi 8 novembre 2007]


J'errais dans les limbes de Skyblog et j'ai retrouvé ce petit texte. Je crois que de tous ceux que j'ai écrits, c'est celui-ci qui me plaît le plus. Et malgré ma prétendue inaptitude à dire l'indicible, je trouve que je m'en sortais plutôt bien.

Je ne sais pas si avec mon adolescence s'est enfuie la mélodie innée des mots que je me plaisais à broder alors. Ces temps-ci j'ai du mal à être autre chose que réaliste, descriptive, scolaire. Je crois que j'ai perdu ma poésie. L'avez-vous vue passer?

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